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SILVERPECHE.com

la pêche de la daurade, du sars, du pageot, du pagre du calamar. Pêche du bord dans les calanques de Marseille, cassis.

Comment se faire exploser la ligne en deux par une liche.

Je ne dirait qu'un mot...dé-gou-té.

Tout commence plutôt mal car je ne peut partir de chez moi qu'aux alentours des 20h30, je n'ai pas fait d'essence et je dois rouler au pas pour arriver à temps sur mon poste de pêche. Justement, vu l'heure je vais aller au plus près dans Cassis car un autre poste me ferais arriver trop tard. Il fait nuit, je n'ai pas grand chose pour pêcher, quelques bibis, des têtes de crevettes et des crevettes cuites un peu ramolies par le gel qui vont être je pense très dure à mettre sur un petit hameçon.

Enfin arrivé sur mon poste transpirant je commence une course contre la montre, je dois pêcher quelques bogues pour mettre sur ma teutonière en l’espoir de prendre un calmar dans de l’eau tiède. Un rapide montage de plusieurs hameçons de dix terminé d’une chevrotine de dix grammes envoyé à quelques mètres du bord au raz des roches pour ne pas accrocher le fonds. Je pose le montage et je passe à une autre ligne qui va aller essayer de trouver un autre type de poisson beaucoup plus loin dans la mer mais…je n’ai pas tourné ne dos que le moulinet se dévide d’un coup sec. Ma parole pour sûr ça va vite ce soir, la canne se plie deux fois fermement ce qui normalement est le signe que le crochet est planté quelque part dans la bouche du poisson, cela m’indique aussi que ce n’est pas une bogue qui est en ligne, bon allé je la remonte. La bataille est rigolote et je vais remonter un joli sar de deux cent grammes qui va aller me trouver un calmar ou deux à mi hauteur des eaux monté sur une calamarette en inox  avec hameçons bien agressifs. Il est vingt et une heure trente la pêche commence enfin…

DSC03516Avec le montage au toc on prends des sars portion à gogo mais attention y'a rien à manger dessus alors vous savez quoi faire ? Ce soir là il n'y a que des veirades qui mordent, parfois il n'y a que des sars communs (diplodus vulgaris geoffroie saint hylaire)

Bon, tout est calme, je suis assis la jambe droite qui tressaute d’impatience, mes yeux scrutent le moindre indice qui pourrai trahir une touche une tirette car il faut bien le dire, il n’y a pas grand-chose qui bouge ici ce soir. Il est compliqué d’imaginer que la mer est vide, impossible qu’il n’y a pas un seul poisson, pourtant j’ai des appâts frais (certains congelés même) mais qu’il n’y a pas de bogues, ça ce n’est vraiment pas croyable et c’est un peu comme l’année dernière où elles avaient complètement disparues le froid venu. Ha tiens c'est Greg qui me téléphonent pour me donner le résultat des courses au Frioul ( fera l'objet d'un prochain article vous vous en doutez).

Moi par épisodes je prends des petites rascasses, les micros bogues, les sars Pin's qui retournent à l'eau immédiatement et une question s'impose, il est où le gros poissons ?

DSC03510

Je contrôle mon sar et le bouchon de temps en temps entre deux cigarettes car le fuji (bombé)série or prends un peu l’eau malgré la tonne de colle, c’est un détail que je dois régler au plus vite car quand il se rempli il coule facilement entre les vagues (comme d'origine d'ailleurs)faisant croire sans cesse à une touche, si si c'est chiant car je me suis laissé piégé comme un bleu la dernière fois ! Cette fois-ci je lance de toute mes forces, j’ai le montage adéquat pour cela donc d’un mouvement très appuyé je propulse le sar assez loin qui pris dans le courant qui pousse vers le large il sera bien pêchant à souhait. Haaaaaaa, la première touche au bibi, un beau départ avec deux tours de frein, voilà qui tombe à pic car je commence à m’emmerder ferme. Même si je sais que je n ‘ai pas le poisson de l’année en ligne tant pis, il retournera à l’eau après avoir été débarrassé de l’hameçon et pendant que je suis affairé à mitrailler ce poisson il se passe un évènement incroyable derrière moi…Un gros poisson crève la surface et fait une sorte de plat bruyant sur le côté, Splashshhhhh !!!!!!! une fois puis deux fois dans des éclaboussures monstrueuses, à contre jour avec la lune j’ai juste vu une patate qui chasse à la surface. Une minute plus tard  il recommence et plafff et ploufff, une chasse bruyante qui se dirige tout droit sur mon bouchon qui est maintenant à quatre vingt mètres là je serre les fesses et je prie pour qu’il passe loin.

DSC03514

Puis rapidement il n’y a plus rien…la chasse est passée, oufff je respire !!!

Remarque…J’ai une canne en bois d’arbre, du 45 centièmes  de chez ALPHA, un gros émerillon en inox, trois cent mètres de fil dans le moulinet Avosurf 80, franchement je pense que je pouvais tenir le poisson un moment voire bien travaillé le mettre au sec. Voilà une pensée qui va me mettre lourdement à l’épreuve, le bouchon coule d’un coup et je pense à un calmar mais la ligne se dévide trop vite (j’ai le pick-up ouvert), tiens une surprise, le fil se dévide…comment vais-je faire pour régler le frein sans laisser les doigts au milieu? Dans mouvement reflex Je ferme, desserre à toute allure le frein et le combat commence. Inutile de vous dire la tronche de la canne, mais incroyablement, ce n’est pas si furieux que ça, c’est une pression impressionnante mais sans violence j’arrive à peu près à gérer. Je pompe une fois et le poisson a l’air d’accuser le coup, je ne sais pas vraiment trop comment m’y prendre mais je tiens bon, je me paye le luxe de pomper et  de mouliner en baissant la canne, ho putain il se laisse faire. Hou la la j’ai une boule au ventre et mon rythme cardiaque s’emballe, pour enfoncer le clou la fumée de ma clope me pique les yeux, nom de dieu pas maintenant ! Mais ce poisson commence à me prendre du fil sans stop sûrement surpris par les puissants crochets de la calamarette, je laisse faire vu que je me rends compte d'un coup de la légèreté évidente de mon matos Japonais, il change de direction ou de profondeur plusieurs fois et entame une fuite rapide vers le large. Me voilà debout la canne pliée, le fil qui se dévide assez rapidement mais sans violence quand…tout deviens léger, le bouchon refait surface…c’est cuit, le fil a cassé. Je mouline pour le fun au cas où il serait revenu vers le bord, mais non, je n'ai plus rien au bout. Ce combat aura duré une bonne minute et demi, je suis resté là à fixer l'eau comme uncon un bon quart d'heure à rembobiner le détail qui a merdé. Le bouchon est perdu ( au cas où quelqu'un le retrouve) et la teutonnière qui doit être planté dans la bouche du poisson, Pfffff là je suis dé-gou-té...

teutonières

Avec ça dans la bouche elle ne pouvais pas se décrocher ( la double).

Je suis tellement à la ramasse que je me tate pour me barrer, il est à peine minuit, bon allé je refait le montage mais bon, j'ai les boules car après une telle expérience je suis mitigé entre la sensation qui m'a pris les tripes et la maigre consolation d'un calmar. Pourtant dans le style, le pagre que j'ai pris à sormiou m'a bien plus malmené avec de violents rushs qui te fait douter à tous les instants et cette liche qui aurait pu parfaitement rejoindre ma musette si j'avais eu du fil un poil plus costaud ou du moins neuf. Voilà, j'ai la touche au calmar, la bogue que j'ai réussi à prendre viens de trouver un individu ridiculement petit, il se pique deux fois dessuite mais à vrai dire je n'ai plus envie de rester et je le laisse choir. Je remballe tout avec le bourdon entre les oreilles mais cela m'a ouvert une porte que je croyais fermée. La prochaine je fais un montage au vif en surface mais ce coup-ci avec du fil, un moulinet et une canne adéquat par ce que là je suis DE-GOU-TE !!!!!!!

DSC03521

 

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