8 Mai 2014
Les copains c'est l'essence même de nos sorties, peu importe ce qu'ils soient pape ou chercheurs d'or, tous ont une place de choix dans nos lignes. Ils m'apportent tout ce que je peut désirer dans la vie que je mène ici, ils sont le moteur toutes mes phrases philophiques qui jaillissent comme une fontaine ou toutes mes peines lorsque je percoit qu'un seul ne se sent pas bien. Pourtant on ne mélange pas tout, travail , famille, santé, tout est laissé quelques heures sagement en attente sur le parvi des calanques pour que tout soit presque parfait, nous profitons de nos expériences car c'est vraiment important, une fois de plus nous vivons une autre sorte d'aventure grâce à tout ça. Et de l'aventure même près de chez nous il y a en a beaucoup. Malgré tout au fil des années les langues se délient, je peut mesurer à quel point que le parcours de chacun n'a pas été facile, je peut comprendre l'importance de cet écrin de confidences qui tient chaud l'hiver et rassure au plus fort de l'été.
Oui mes amis et mon blog c'est presque toute ma vie et on peut compter sur eux, ils ont prouvé des centaines de fois qu'ils étaient dignes d'être des silverboys, ils ne le sont pas encore tous mais...Mon blog m'a aidé des milliers de fois à extraire une bulle bizarre qui n'avait rien à faire dans ma caboche, c'est avec l'écriture de toutes nos aventures qu'elles se sont envolées laissant place nette pour l'espoir.
Mais ce Mercredi soir c'est un autre soir qui s'annonce, nous sommes en cortège bouillants pour accuellir un nouveau venu dans nos aventures rocambolesques. Ici je veut parler de Nicolas, c'est le grand patron de CABESTO, sa charge est complexe pour faire marcher une telle entreprise mais... C'est un pêcheur acharné qui ne recule devant rien pour assouvir une passion qui l'a poussé à nous suivre dans les méandres de nos délires. Il est déterminé à tout savoir de nous et de nos pêches si étranges, de nos récits pleins d'émotions. Nous l'acceuillons comme un frère d'arme, nous allons le guider pour le conduire vers les chemins de sa réussite, nous allons le faire avancer dans le monde la pêche car nous le sentons investi et peut importe si cela déplait à certain. Lui aussi à une histoire de jeunesse complexe qui m'a profondemment touché, lui aussi est comme tout le monde, au fond...
Mais je ne vais cloturer ce préembule sans parler du moteur de tous nos fantasmes, sans eux nous n'en serions peut être pas au même point. Depuis que nous avons connu la maison Sud'esca grâce à Marco notre vie à radicalement changé, nous n'avons plus aucun problèmes pour trouver les meilleurs appâts, nos prises ont formidablement augmentées et enfin elle livre Cabesto. Je me fout royalement que certains croient que je fait le tapis rouge à ces deux enseignes que pour moi, je me fout complètement de ceux qui croient que tout cela n'est que de la pub. Oui, je donne mon âme entière à ceux qui le méritent, je parle avec rage de ceux qui mouillent la chemise pour être au plus près de nous, ils sont bien plus que tout ceux qui n'ont pas compris que pêcher que pour sois fini toujours par faire sombrer l'esprit comme un navire sans équipage...
Dès le départ ça sent l'embrouille à plein nez et c'est moi qui ouvre le bal. Nous nous étions donné rendez-vous à 18 heures devant le parking du magasin et en théorie nous devions partir dans la foulée seulement voilà...Moi je suis bloqué chez mon garagiste jusqu'à 18h30, je ne peut avertir personne car je n'ai pas pris mon téléphone, Stef qui est en bas de chez moi est à la frontière de sa patience car là pour lui y'a truc qui coince. 19 heures Nicolas ne nous voit pas venir mais pour les mêmes raisons il m'est impossible de l'avertir, voilà de quoi mettre de l'ambiance dans les neurones de mes copains. Finalement nous partons en quatrième vitesse 19h30 bien sonnés.
L'ambiance dans la voiture est à la hauteur de la soirée qui nous attends, les rires fusent dans l'habitacle jusqu'au moment où... Nous entendons un bruit très persistant qui vient de la roue arrière, ho merde nous venons de crever ! On s'arrête sur le bord de la route en urgence pour changer à la hâte la roue et pour extraire une demi lame de ciseau du pneu mal en point. Bon y'a pas à dire si ça continue nous allons arriver de nuit dans les calanques, y'a une marche de fou qui nous attends, bon c'est quoi la prochaine ?
A peine avons nous repris la route quand JM m'appelle pour me dire qu'il est bonneveine et il vient de casser l'embrayage de la 205, il est au bord de la route en carafe. En cherchant un peu nous allons de retrouver pour lui présenter nos condoléances les plus sincères et aussi pour lui envoyer deux ou trois vannes dans la quiche. Ce soir, la pêche pour lui c'est fini...
Il est presque huit heures trente quand nous touchons enfin au but, les portes des calanques nous sont enfin ouvertes et il ne nous reste plus qu'à marcher une bonne heure et quart pour rejoindre notre poste.
En fait je ne vais pas avoir beaucoup de temps pour faire les photos de cet article, ce soir il y a des poissons de partout, des petits, des moyens et des très beaux. Mais c'est Stef qui ouvre immédiatement le bal avec la prise d'un pageot qui à vue de nez frise le kilo. Pendant ce temps Nicolas et moi pêchons côte à côte et des les premières minutes nous sommes surpris par les touches, au fil des liguaturages, des montages bien longs il sera très difficile de trouver un petit moment pour fumer un peu. Ben dis donc pour une belle surprise, je ne m'attendais pas à trouver autant de variétés différentes de poissons car mis à part des daurades tous les autres sparidés y sont passés. Pourtant à des moments je suis à peu près sur d'avoir loupé un gros passage de daurades, les touches qu'elles font sont vraiment spéciales et l'oeil averti de Stef ne se trompe pas, par contre dans la précipitation des touches tout azimut j'ai fait exactement tout ce qui ne faut pas faire c'est à dire ne pas laisser manger.
Pendant ce temps Stef qui s'est posté plus loin avec cinq cannes ne sait plus ou donner de la tête, il a fait comme nous en montant des bas de lignes en 20 centièmes et il est train de raffler tout ce qui à des écailles. Je le voit dans la lumière de sa frontale puissante qu'il balance à l'eau les petits pageots, les beaux yeux à un rhytme soutenu. A ce petit jeu nous allons passer les dix gros bibis, presque tous les vers américains, le chalut pour finir à cinq heures du matin avec trois merdouilles d'appâts dans les petits bacs en plastique. Au final nous aurons remis la quasi totalité de nos prises à l'eau, seuls vont être sélectionnés les beaux sujets et les perdus, mais bon, c'est la pêche et là on s'est bien marré.
Nicolas en pleine action, malgré qu'il ne soit pas encore habitué à lancer en équilibre avec du gros vent dans le dos le geste est propre.
Hé ben voilà il faut partir, le jour est bien levé et de toute façon nous n'avons plus d'appâts sérieux à mettre sur le fil. Mais tout le monde à bien une petite chose qui était restée en coin et qui maintenant ne peut plus être éludé, c'est retour dans la caillasse. Pouafffff, là c'est toujours une grande épreuve ce truc, nous sommes brisés de fatigue à force d'avoir sauté de roches en roches et au fond de ne pas avoir fermé l'oeil de toute nuit. Nous allons traîner bruyament la savate en nous marrant comme des fadas en se remémorant les bons moments de la merveilleuse soirée que nous avons passé. Presque arrivés à la voiture nous allons faire une heureuse rencontre, Ouiiiii c'est mon Reno chargé comme un fou qui part à la pêche, lui aussi est bouillant pour se faire une grosse sortie du matin jusqu'au lendemain ( graine de silverboy ), je lui présente Nicolas et Stef et rapidement des projets de pêche prennent forme, les petits sourires et des " pas de problèmes"signent le pacte. C'est tout cela que j'aime avec mes copains, on a toujours l'impression que le meilleur est à venir.
Ben voilà mais on ne va pas se quitter sans s'envoyer deux ou trois vannes bien placées sous le menton avant de se séparer, mais il est tard et nous devons continuer la marche en cadence, reprendre un peu le cours de la vie que nous avons laissées en attente et d'endosser encore pour quelques jours nos ennuis familier...