9 Octobre 2010
e vendredi c'est comme tous les vendredi, il est 17 heures et je suis à super bourre, j'ai mes affaires de pêcheur dans la voiture, je me change en grande trombe au travail pour rejoindre mon ami Greg qui trépigne d'impatience devant ma porte, je n'ai pas eu le temps de manger à midi et j'ai oublié simplement de prendre pour ce soir, mon estomace crie déjà famine. Nous devions aller aux Embiez mais au vu de la météo nous décidons à l'arraché d'aller pour la millième fois au frioul. Mais où ? Le vent de sud Ouest ne peut pas nous faire rêver sur nos coin habituels car trop exposéspar la mer qui rentre de trop, Tiboulin, cap cavau...mmmm, rien de bien super tout ça. Nous décidons de rejoindre un coin que je n'ai pas visité depuis trente ans à l'époque où déjà avec mon père, nous fouillions les moindres recoins de cette ile qui ne nous a pas encore livré tout ses secrets, nous avions échoué dans ce coin dans des conditions sûrement identiques cette nuit là. Le chemin est éprouvant, car lourdement chargé par tout le nécéssaire, nous conduit lentement vers la terre promise, du haut de la grande colline aux pieds d'ail sec nous pouvons voir au loin tout en bas notre futur poste de pêche qui nous promet une nuit bien agitée.
Le contour est tout bordé de sable, nous savons que la daurade s'y promène allègrement pour y trouver sa pitance, tout un programme qui nous donne des ailes...
Nous trouvons immédiatement sans peine un coin bien plat pour Greg, moi je me place bien plus haut pour mieux bombarder mes plombs, mon ami est plus près de l'eau pour ne pas qu'il fasse ami ami avec la mer, les scions fendent l'air en deux en sifflant, je suis assez étonné des distances qui sont atteintes et la banière hors de l'eau. Ici aussi les sars de trois cent grammes se donnent sans retenue, les écureuils montent facilement dès les premieres minutes, les moulinets dévident leur fil, ouffffff nous n'avons pas de répit entre les touches, il arrive même plusieurs fois d'avoir toutes nos cannes qui pitent en même temps. Bon alors là c'est au feeling, je prends quelle canne ? Le résultat c'est toujours le même on se retrouve avec deux cannes hors de l'eau qui ne pêche plus.
Le nuit profonde nous envahi lentement, les douces caresses tiède du vent qui sont beaucoup moins agressives que prévu nous permet de ne pas nous charger en affaires immédiatement, entre deux touches on fume une cigarette roulée et on fait le point. Les blanquettes sont bien là, elles ne sont pas très grosses au début mais avec le nuit cela risque de changer, par contre elles ne mangent que du bibi, dire que nous pensions en avoir beaucoup, nous sommes aux alentours de minuit et il n'en reste presque plus alors doit je prospecter plus loin entre les roches pour débusquer quelques crabes. Il n' y pas beaucoup de carapaces qui rôdent sur les roches battues par les vagues mais j'ai trouvé un réservoir de petit mulets...Bingo !!!! La pêche prends une autre dimension, j'envoie un bon coup de salabre dedans et récolte une belle brochette de jolis mulets frétillants qui vont aller essayer de me trouver un gros poisson chasseur...
Par passage toutes les cannes ou presque vont subir des départs copieux, je sais que c'est des blanquettes qui taquinent les bibis car à chaque fois l'appât n'est pas abîmé, mais il faut vraiment laisser manger, ouvrir le pick-up, tendre le fil avec les doigts pour sentir une minuscule tirée, mais les cannes de surf qui me permettent d'envoyer cette fois-ci au delà des cent mètres car je suis haut avec beaucoup de place dérrière ne sont pas pratiques pour tenir longtemps à la main. Malgré tout on y arrive et à chaque fois ça paye, une blanquette y est au bout piégée par nos très longs bas de lignes, nos nouveaux hameçon awa-shima ultra piquants qui rentrent entre les dents comme dans du beurre mou.
Avec la nuit la taille des poissons augmente.
Le vent est complètement tombé, la mer est lisse comme une toile cirée, nous nous sommes un peu déplacés car j'ai remarqué un plateau plat plus convivial sur la gauche, on va déménager toute les affaires, Greg doit vraiment supporter mes frasques de fada, mais il reprends immédiatement confiance quand il encaisse le plus gros départ de cette nuit, fichtre !!!!difficile de croire que le poissons n'est pas piqué dessus pourtant il ne s'est pas piqué, son autre canne derrière tape elle aussi, il ne sais plus où donner de la tête. Par contre nous n'avons pas trouvé le sable et mon ami va casser copieusement malgré les plombs tri lobes qui remontent à la surface en traction.
Toutes ces aventures auront eu raison de mon éveil vers cinq heures du matin, nous n'avons plus de touches, je m'installe très confortablement à côté de mes deux cannes montées au vif, mes yeux se ferment sans que je m'en rende compte...Les étoiles qui brillent dans la voie lactée me servent de couverture, j'ai mis ma grosse veste pour le fun, je sombre...
Le bruit du frein qui se dévide violemment me réveille en sursaut, je bondi sur mes pieds mais je titube franchement pour y rester, je prends la canne en main, le scion plonge immédiatement vers le bas et je ferre dans le vide, ha ? Pour voir je remonte mon vif qui viens d'être mordu sur la nuque... il est encore vivant alors je le remet, sans transitions il est à nouveau attaqué, je re ferre dans le vide après maintes précautions mais ce coup-ci il n' a plus de tête, à tous les coups c'est un calmar isolé qui s'en est occupé, bon...j'abandonne car je n'ai rien pour le calmar dommage car tout est prêt mais pour ailleurs.
Lorsque je m'éveille vers sept heures il fait légèrement jour, le vent de sud reprend du service sans bruit, les cannes bougent un peu au vent qui se sont elles aussi profondement endormies, les écureuils sont tous en haut de la canne preuve qu'il s'est passé des choses discrètement, il est bizarre de constater que deux heures de sommeil profond au bord de l'eau rechargent à fond les batteries, je pète la forme mais il est l'heure de plier. Les gros mullets grouillent à la surface, létonnement les chassent de liches n'ont pas l'air de les faire fuir, nous découvrons les abords des roches accidentées qui nous ont fait casser plusieurs fois dessuite, c'est la fin de la pêche...Le vent d'automne balaye devant ses portes faisant se concentrer les feuilles et les résidus dans les recoins pour que les générations futures de plantes y trouvent les éléments ensentiels pour renaître au printemps, l'air chargé de minuscules particules odorantes flattent nos narines enfin décrassées, cette soirée est bien plus qu'une sortie de pêche , c est l'occasion de se ressourcer un peu. Comme vous savez nous allons subir tout un tas de restrictions qui vont aller noircir notre passion et c'est le bon moment de trouver de nouvelles ressources sur d'autres coins.
Roro, Greg, Marco, www.silverpeche.com