18 Janvier 2010
Samedi soir je suis de sortie pour...passer le temps à cause d'une semaine très chargée en rebondissement
en tout genre et bien que le temps ne soit pas au rendez-vous je part quand même. Le poste que j'ai choisi ne se trouve qu'a quelques mètres de la voiture car il va pleuvoir dans la soirée
inutile de dire que je ne vais aller au fin fond des calanques de Cassis pour rien. J'aime bien le Brusc, quand il y a vent d'Est la mer et un vrai miroir, le poisson n'est pas souvent présent
sur ces longues plages de sable fin mélé de gorgones dansantes, mais ce soir il est dix neuf heures je n'ai pas tellement le choix.
Je suis passé juste avant chez mon ami Philippe Orlando ( si vous ne le connaissez pas maintenant) pour prendre quelques bibis de Sète et quelques conseils avisés. C'est le seul gars que je
connaisse qui sait que dans le secteur il y a encore quelques dorades et quelques loups qui promènent le soir quand le calme revient, à vrai dire cela me surprend un peu mais je ne peut rivaliser
avec se connaissance du terrain car franchement tous les mecs que je connais qui pêchent sont de pauvre amateurs face à ses connaissances spectaculaires.
Arrivé sur mon poste les choses se déroulent enfin normalement ( car depuis quelques semaines déjà c'est pas l'extase) la mer est enfin calme, les lumières des enseignes multocolores qui
brillent de mille feux se reflètent dans les eaux peu profondes, je suis enfin en accord avec mes maigres ressources.
Je lace un premier bibi au plus loin dans le calme absolu, je tend le fil, met mon écureuil et je passe à l'autre canne...
Un plomb de 80 grammes...tient combien de longueur mon bas de ligne soixante ou quatre vingt ? Autant de questions subsidiaires qui peuvent faire la différence, ce soir je pense ne pas en avoir
besoin car à peine mis sur le fil mon écureuil vient se coller furieusement à la canne dans un bruit caractéristique d'un poisson affamé...A la touche je sais que c'est une dorade, wouhaouuuu ça
commence bien mais je suis très surpris par la rapidité des évènements et l'animal a su jouer de malice, je remonte un bibi quasi neuf. Du coup j'ai des doutes c'est une troupe de petits loups ou
des indésirables, je ne sais pas au juste. La deuxième canne me fait le même coup mais le frein se dévide par à coups et le scion ploie généreusement. Je n'en demande pas plus pour cette soirée,
quelques touches bien appuyées et si possible raprochées. Le poisson est au bout mais ce n'est pas une dorade de plusieurs kilos, un sar ? Une blanquette? Hé non, c'est juste une belle oblade qui
va rejoindre les siens en quelques instants, je ne suis pas venu pêcher ça ce soir.
Il est huit heures du soir, mes écureuils dansant lentement au gré des minces brises qui carrèrent
paisiblement la mer, j'ai largement espacé les trois cannes pour ne pas me gêner au cas où je piquerai une belle prise, dans ce genre de schéma c'est toujours la canne au plus loin qui parle, le
témoin monte d'un bloc et se colle à la canne, elle ploie formidablement vers le bas, je cours vers elle, mon écureuil tourbillonne dans les airs ( il vient de se décrocher) le beau bibi à trouvé
preneur mais j'étais loin de la canne et le poisson mal piqué a trouvé la faille.Je suis dégoûte car je ne pense pas avoir plusieurs touches comme celle-ci dans la soirée, bon tant pis c'est
ainsi !
Malgré tout j'ai une autre belle touche bien franche, le poisson est au bout et ce n'est pas le même combat, je fantasme car cela peut être n'importe quoi et le poisson éssaye de trouver son
salut vers la droite, un marbré ? Au bord je remonte une petite blanquette batailleuse d'environ trois cent grammes, après un passage express dans mon seau
elle rejoindra la mer je ne suis pas venu pêcher ça...
Il est vingt deux heures et la pluie fine s'invite ici, je n'ai pas la foi pour rester car malgré les
quelques touches, les chances de prendre le poissons record sont très maigre, je décide plier boutique. Mais pour partir sans arrières pensées, je décide faire un tour dans le port du brusc sans
cannes car il y a toujours un calmar qui traîne, un loup qui flâne entre les bateaux et j'ai envie de me régaler de ce spectacle. Effectivement il n'y a pas photo, la digue d'embarquement des
Embiez abrite quelques calmars et quelques loups qui chassent lamentablement à la surface les feuilles mortes. Au bout d'une bonne heure je décide partir, vendredi soir nous ferons mieux....