La pêche aux marbrés.

Les beaux jours sont à nos portes, comment réssister encore pour sortir dans la semaine pour aller pêcher, mais voilà, quoi pêcher ? D'ailleurs il ne suffit pas d'envoyer une canne à l'eau avec un vague appât pour prendre quelques beaux poissons, c'est tout une histoire qui commence...

Pas la peine de tourner autour du pot en ce moment il y a assez peu de poissons car il ne fait pas encore bien chaud et les intrusions printranières des marbrés ou des daurades sont pour l'instant très ciblées sur des fonds mixtes et sableux dans la journée.

Pour le matériel nous faisons confiance à la marque ALPHA qui exploite des ensembles très haut de gamme pour pas bien cher avec des spécificités techniques digne des plus grandes marques, seul le prix bien moindre les séparent.

Mais pour rouler convenablement dans la farine les sparidés comme le marbré il faut jouer fin, super fin même, car les bas de lignes sont en vingt centièmes en fluorocarbone (indispensable). Ces diamètres de fils s'autorisent aujourd'hui des rapports de poids très favorable à la pêche aux gros sparidés, me voilà convenablement armé ce Mardi 27 avril.

Reste à déterminer le lieux qui pourrai être sensible à cette pêche, voyons, voyons...tient pourquoi pas l'escale Borrelli, si il y a des marbrés j'en ferais sûrement la bas. Le problème c'est que je pêche exclusivement de nuit et je sais qu'en ce moment c'est plutôt une pêche de jour qui dois se pratiquer, mais bon même de jour on ne fais pas de grosses pêche ne ce moment.

La soirée commence doucement, les bogues ravelles se bousculent sur mes gros mourons, par contre j'ai aussi quelques touches avec les quelques crabes velus que j'ai récolté sur place. Le vent de sud-est n'est pas bien fort mais je suppose qu'il ne favorise pas vraiment l'appétit des poissons, d'ailleurs ma première blanquette sera prise aux alentours des minuits au quart de crabe et deux autres de même taille suivrons peut après, avec ces trois poissons j'ai pile un kilo. Je vous passe les éclaboussures générées par l'affolement des blanquettes dans mon seau qui ont rempli mon paquet de tabac et les feuilles à rouler d'eau, du coup ce soir là je n'ai pas fumé... ( grrrrr !) Je suis assez surpris du manque de beaux poissons, mon copain Marco qui est en viste chez nous s'est payé le luxe d'aller sur le frioul ce soir nous sommes restés en contact téléphonique une bonne partie de la nuit car il espère bien croiser l'hameçon avec la  mer et prendre enfin une grosse pièce.

Ordinairement ces coins sont le rendez-vous de toutes les belles espèces, mais curieusement  ce soir pour lui non plus il n' a pas pris un seul beau poisson, pire il n'a pas eu de touche sérieuse même avec les meilleurs appâts... 

Quelques jours auparavant en compagnie d'orlando, nous nous sommes rendus du côté du Lavandou pour débusquer une belle daurade et quelques marbrés car le temps semble parfait, mais ce fut un peu le même constat que ce soir avec pas mal de belles touches mais à chaques fois des poissons portion au bout.

Dans mon coin je lance de temps en temps un regard furtif sur l'activité qui s'ébroue bruyament de Marseille dérrière moi attiré par quelques bruits inhabituels, les étudiants joyeux sont de sortie ce soir et rentrent par petit groupes éparses traînant les pieds dans le sable les poches vides, certains chantonnent  a plein poumons la marseillaise en version alcoolisée. Sensiblement la ville cesse de ronroner et  il n'y a plus que quelques rares voitures qui passent au loin, la fraîcheur qui tombe du ciel pèse un peu sur mes épaules et marque les vitres d'une rosée grossière, je respire encore un peu l'air frais du matin naissant avant de partir...