2 Juin 2008
Si il existe une bonne saison de pêche dans l'année, c'est pas le mois de Mai qui fait partie du top dix. Pluie vent rien
ne nous est épargné. Par chance certains pêcheurs très mobiles arrivent à trouver le bon coin mais au prix de nombreux efforts pas souvent récompensés. C'est le cas de Mickael qui vas
prendre sur la plage de Cassis quelques belles blanquettes et un gros marbré sous un temps franchement hostile. Nous, nous avons fait les quatres coins de la région sans succès, Marseille,
Cassis, Bandol avec les meilleurs appâts, seul les habitués de l'ile des embiez ont fait fortune.
David est allé pêcher presque tous les soirs et a pu quand même faire bonne pêche, au prix de nombreux déplacements et de coins il a pu soutirer à la mer quelques beaux poissons. Il faut en cette
saison avoir la passion de David pour trouver le bon coin, rester sur le même poste toute la nuit n'est pas bon, le poisson se déplace toujours et ne reste que trés rarement près du bord, la mer
lorsqu'elle bouge fortement est bien meilleurs qu'une mer plate. Voyez la diversité des poissons, corb, sar, oblades, rascasse. Le beau sar à été pris au premier lancé dans l'écume avec deux
bouts de crevettes a vingt mètres du bord les pieds en équilibre sur une roche humide et pour une fois, David ne s'est pas cassé la gueule dans les cailloux....
En ce moment c'est la saison des corbs car David en a pris à toutes les sorties suivi de beaux marbrés.
Le samedi 7 Juin je décide de partir sur l'ile des embiez, le vent est trés fort je me demande si c'est un bon plan. Je passe chez les deux frères pour prendre quelques gravettes et me voila ne
route pour le Brusc...
Sur place le mauvais temps n'est pas loin, le vent d'Ouest me contraint à me poster côté étang face au brusc. Je monte mes cannes un peu songeur car sur ce poste il y a vingt centimètres
d'eau sur cinquante mètres une dorade de deux kilos ne peut pas s'y trouver.La seule bonne nouvelle c'est qu'il y a des traces de cordelles de partout et je pense qu' a un moment ou à un autre
une belle pièce vas venir s'y promener.
J'ai avec moi une boite de demi-dures qui vas me servir à tester la présence de poissons. Une canne avec la gravette vas être calée loin
devant et une autre avec une demi-dure tenue à la main remontée et lancée dans toutes les directions. En quelques secondes j'ai déjà un client en ligne avec ma demi-dure, c'est une blanquette de
250 grammes qui vas mordre sans pitié pour le ver ! La gravette est totalement ignorée par contre l'esche fait l'unanimité sous l'eau.
En trois heures de pêche je décide de stopper la prise de blanquettes car elles font toutes moins de trois cent grammes et j'en ai déjà
plus de d'une vingtaine cela me suffit largement, à la maison nous sommes cinq cela fait quatre par personnes. Par contre c'est incroyable il y en à de partout, à droite à gauche près du bord,
loin du bord je ne sais pas comment faire pour attraper autre chose !
Soudain c'est la vrai touche et ma canne à buscles fraîchement armée vas ici montrer tout son potentiel. ( c'est une canne dont le bout à été cassé et le dernier scion à été remplacé par une
buscle, voila ! ). Impossible de savoir ce que c'est car il est lourd mais ne tire presque pas, comme un poulpe, vu qu'il y a peu d'eau et que je suis a l'esche je suis très attentif à ce que
cela peut être comme poisson... Un loup !!! Dommage il ne bagarre pas je le remonte comme une chaussette. Il fait juste le kilo.
La nuit tombe lentement, les touches sur les deux cannes m'épuisent, il y en a de partout avec n'importe quel appât qui est mis dans l'eau. J'ai mis en petit crabe ver sur un gros hameçon
il a été pulvérise par les petites blanquettes. Je remise un peu mes gravettes en les coupant en deux car la tombée de la nuit n'est pas loin et je compte faire une belle pièce à ce
moment...
Au moment ou je n'y croit plus c'est la vrai touche, par saccades violentes le poisson gagne le large, ma canne à buscles vas être un précieux alié car sans elle le fil ne tiendra pas
longtemps ! je vois que c'est une dorade et je la bride en force, je règle mon frein au poil et le combat peut commencer... elle vient sur trois mètres et en reprends deux, ses forces
augmentent avec le bord et les rushs sont plus lourds, elle tourne d'un côté puis de l'autre, pique du nez et sort la queue de l'eau, le combat vas prendre fin dans quelques instants car je sent
qu'elle faibli tout près du bord pour s'abandonner épuisée de tant d'efforts.