ette semaine il s'est passé beaucoup de chose et rien à la fois... Je suis parti Mercredi soir sous un Mistral de fou dans les
calanques car au final c'est ce que je sentais de moins pire au départ d'AUBAGNE. Il me reste quelques bibis de Vendredi dernier, ils ont l'air tout à fait correct, bon allé on verra bien sur
place....
Là c'est entre les bourrasques mais ce calme ne va pas durer
bien longtemps...
Pour les calanques je fait toujours un peu les mêmes techniques, ce genre d'endroit peu accueillir le poisson dès le raz des roches jusqu'au plus loin donc, il faut prévoir une batterie de montages de tout poils et surtout rester hyper discret. La première règle c'est de ne pas éclairer l'eau et le moins possible en général pour ne pas griller ses chances de prendre un gros sar qui se nourri au bord car Cela nous est souvent arrivé. Avec un peu d'habitude on fini par s'habituer à pêcher ainsi il faut juste ne pas trop s'étaler et garder à portée de main l'essentiel. Bon là c'est pas le paradis, le vent souffle très fort, il passe dans toutes failles comme pour en faire l'inventaire, je ne suis pas très à l'aise malgré que je me sente bien. La première ligne est envoyée au plus loin dans une tâche de sable, la segonde est mise avec un gramage minimum à proximité avec un morceau de bibi beaucoup moins gros, la troisième est carrément sans plomb laissée libre dans le courant. Je ne voit pas au juste comment je vais pouvoir constater une touche vu la force de ce Mistral, on verra bien et j'attends avec impatience la nuit venue.
Rapidement j'ai quelques petites touches sur la ligne libre, c'est pas flagrant mais visible si on a l'oeil dessus, c'est sûrement quelques bogues minuscules qui s'acharnent sur le bibi, tient mais au fait je vais sortir le montage pour le vif on ne sait jamais.
les heures s'égrainent sans touches, quand on est seul à pêcher on a le temps de réfléchir un peu, d'observer les frises bruyantes qui se déclarent sur une eau encore froide, il n'y a pas de signes de vie ici pourtant la mer ne peut pas être vide. Les arbres en hauteur sont très malmenés par la violence du vent, d'ailleurs je comprends mieux maintenant pourquoi ils sont aussi "déformés" et tous presque penchant vers la mer. Moi je suis assis ici en attente de mon premier poisson, l'attente va durer jusqu'à deux heures où j'ai eu beau départ, c'est à dire le mien...
Dimanche 17h30, je suis à nouveau sur la route, cette fois-ci le temps est calme et je vais à Pampelonne vois si j'y suis. Je vais vous passer l'embouteillage de Toulon qui s'étire sur plusieurs kilomètres, pour finir accès au port barré par la police donc obligé de bifurquer dans le centre-ville, l'horreur quoi.
A cet instant on se demande
pourquoi c'est autant le bordel, au bout de la voie rapide la police à barré l'accès au port, on comprends mieux.
19 heures je quitte enfin la ville moteur bouillant pour rejoindre st Tropez en passant par Hyères et je suis maintenant un peu à la bourre, malgré tout la route est belle ce serait trop con de se prendre un PV en roulant trop vite.
Ca freine dur en bas, normal la gendarmerie fait un contrôle
de vitesse un peu plus loin.
Voilà ouffffffff j'y suis, il y a quelques pêcheurs plus loin, moi je m'installe dans la crique pour tester le coin qui m'interpelle. Immédiatement j'ai une grosse touche et quelle touche ! Mon écureuil monte mollement de cinq bons centimètres quel miracle, là, y'a pas trente six solutions, soit il se colle en force contre la canne et c'est le jack pot, soit il reste comme ça toute la nuit et c'est une merde qui bouffe mon appât. Au bout d'une bonne demi heure je décide de remonter la ligne pour voir si le poisson ne s'est pas un peu endormi dessus, en fait il n'y a plus de bibi sur l'hameçon ni la forte ligature pour le tenir, va comprendre.
Voilà à nouveau ces petites choses qui ont envahi le sable, vous vous souvenez ma dodo en avait plein le ventre.
Les trois lignes sont envoyées raisonnablement car ici l'hypocrisie de la distance est encore plus flagrante qu'ailleurs, les poissons (quand y'en a) viennent à moins de cinquante mètres pour farfouiller le sable, inutile de s'arracher les bras pour le trouver, un petit lancé ferme et précis suffit. A l'inverse, Fréjus sonne le glas des pêcheurs comme moi, à moins de cent mètres il n'y a strictement rien ou pas grand chose, dès cette distance passée c'est le bal des touches. Tient à ce propos, amusez vous à faire cent pas en ligne droite, vous laissez un copain comme point de repère du départ et vous répétez après moi:
-J'envoie à cent mètres, j'envoie à cent mètres, j'envoie à cent mètres...
Ça fait loin mais accessible à la fois, sauf qu'avec un bibi sur un long bas de ligne c'est un truc que beaucoup ne réaliseront jamais. Mieux, certains ne doivent pas avoir les distances dans la rétine car nous avons même entendu de la part de gars qui pêchaient à côté de nous affirmer toucher des distances qui les feraient entrer dans le top 20 mondial, j'ai tenté d'avertir la fédé pour leur signaler la découverte d'une perle mais ils m'ont raccroché au nez, ils m'ont pas cru, les salauds...
Ci dessous encore une curiosité qui se trouve sur le sable parmis les os de seiche, rien qu'en se baissant on peu immaginer sans peine que les jours précédants ont été violents car il y a des algues jusqu'aux murs des clôtures.
Ce truc à une consistance qui ressemble à du gel mais très peu solide, là je suis cloué je ne voit pas ce que c'est, pourtant il y en a pas mal échoués.
Bon tout ça n'arrange pas mes affaires, pour l'instant le poisson n'est pas ici, espérons qu'avec le nuit qui avance je vais pouvoir toucher quelque chose et pour la première fois depuis longtemps je me prends à rêver d'une petit blanquette de cinq cent c'est dire. La nuit est assez fraîche et bien tranquille, pas de vent pour faire bouger les écureuils, pas de vagues trompeuses, pas de poissons non plus. Pour me convaincre de cette fameuse distance je vais remonter la ligne devant moi, je change le montage et lui colle un arraché en 45 centièmes et alourdi l'ensemble avec cent cinquante grammes, cela devrait me permettre de poser le plomb aux alantours des 653 mètres, si le poisson est plus loin je forcerait un peu plus.
Il est trois heures du matin et j'ai de la fumée qui sort sous pression par les oreilles, je travaille dans quelques heures et je suis venu de très loin pour rien, etant donné qu'il me faudra presque deux heures pour le retour cela ne me laisse pas beaucoup d'options, je doit remballer dare dare sans n'avoir rien pris. C'est ainsi que je rempile ma deuxième soirée de bredouille, voilà, voilà, c'est fini pour l'instant.
Mais ce Mercredi je suis en bonne compagnie, avec un tel alié je sait que je verrai enfin un poisson,
Allé je vous en dit plus dans la semaine....
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Steven 15/06/2013 11:49
RORO 09/06/2013 17:08
renaud 07/06/2013 17:21
RORO 07/06/2013 15:52
ange 06/06/2013 18:31
Max 06/06/2013 13:42
Max 06/06/2013 13:37
RORO 06/06/2013 11:55
Bert 06/06/2013 10:54
Robin 06/06/2013 09:29
RORO 06/06/2013 08:51
alainpaddy 05/06/2013 22:00
pat (pecheur des calanques) 05/06/2013 19:19
Massimiliano 05/06/2013 14:44