Nous sommes Dimanche après-midi à AUBAGNE, le Garlaban millénaire qui domine toute la valée de l'huveaune peut voir une étrange bal dominical qui se déroule à ses pieds. Les téléphones du petit groupe qui s'agite sonnent toute les cinq minutes au cul du camion de la dde pour savoir si rien n'a changé, qui va venir, qui est déjà à la pêche et pour demander surtout si la météo va enfin se calmer un peu. Ce coup-ci on a fait fort car au départ, c'est à dire Mardi, nous étions nombreux à tenter d'aller sur la plage de Pampelonne, mais au fil des jours, nos copains on presque tous subi une étrange succession de malchance qui les empêchent pour cette fois de venir au fin fond du Var... Au final il est deux heures de l'après-midi et il ne reste que Stéf, Antoine et moi, rescapés de fortune.
La belle route de l'arrière pays varois qui fini d'évacuer la tempête de ces derniers jours est une formalité pour nos coeurs bouillants, les discutions sont inombrables sur la pêche, du haut perché dans notre camion orange chargé d'affaires de pêche et d'abricots en caisses de bois, nous rions de nos blagues pendant que la route défile jusqu'au Parking de bonne terrasse. Un petit tour d'horizon de la zone plageuse nous fait immédiatement dire qu'il y a eu le bordel ici cette semaine, de droite et de gauche jusqu'au milieu de cette immense plage il y a des monticules d'algues échouées par les vagues. Mais vu qu'elles ne sont assez près du bord nous tenterons le coup quelques heures ici, tout le monde est d'accord alors on déballe les affaires.
Il est temps d'inspecter les fonds qui s'étalent ici avant d'envoyer du plomb, il y a bien des tâches de sable qui promènent à une petite trentaines de mètres devant, mais il est presque sûr que si on arrive à acrocher un poisson il lui suffira de se planter dans les algues aglutinées au bord pour se libérer de la ligne. Mais on est là et nous tentons l'impossible quitte à changer de poste si cela devient trop compliqué pour nous. Une heure se passe et il faut bien se rendre à l'évidence nous allons déménager pour un autre poste plus loin. Ici il est impossible de ne pas casser la ligne dans les gros paquets de posidonies qui s"accumulent sur le noeud de raccord et tout ce qui suit derrière. Il est neuf heure et nous partons en toute hâte pour la plage de tahiti, voilà c'est tout...Mais avant de plier de vais examiner les nouvelles cannes CINNETIC de mon copain Antoine, wouaouuuu, c'est du beau matos, vu le prix et vu les prouesses techniques je tire mon chapeau à la marque qui à fait très fort.
Le moulinet à six roulements inox étanche, gulp ! Il range le fil en ligne droite malgré un diamètre de ligne de 35, c'est du jamais vu pour moi, du moins à ce prix !!! La bobine se remplace sur une simple pression d'un bouton sur le frein, en plus c'est livré avec différentes tailles de bobines ce qui facilite le choix.
La canne c'est une bombe, elle est dans le style d'une canne à répartition malgré ses trois brins, en fait les deux premier scions sont ultra rigides et seul les scion de pointe a une action de catapulte pour le plomb. D'ailleurs, l'ensemble et ceci même avec du gros fil, peut bombarder cent quarante grammes à plus de cent mètres sans gros efforts. Moi je suis scié car pour envoyer beaucoup moins loin avec du 22 dans la bobine j'ai dû appuyer à casser la canne pour un résultat moindre.
En plus elle sont fines et extra légères mais bourré de carbone, preuve que quand on veut faire du bon et diviser la note finale en deux, les fabricants savent faire seulement voilà...Pub, grossistes, demi grossistes, détaillants font grimper la note avec les mêmes matériaux. D'ici quelques mois cette marque va devenir un acteur incontournable dans le paysage des pêcheurs, bientôt il sera impossible de ne pas avoir ce genre de produit car à prix fortement inférieur on aura tout ce qui se fait de mieux. Fini les rêves pour le simple pêcheur comme nous de trouver enfin des distances, en plus ce genre de matos vous impose la bonne conduite et peu à peu vous fait rentrer dans l'antre de tout vos fantasmes.
Le petit truc de ce soir c'est que les algues finissent de nous dégouter de remonter, moi j'ai cassé quatre fois à la suite en ramenant une énorme touffe, je consulte mes amis et vers huit heures on déménage. Stef à plié quand il a remonté un slip bleu marine, c'est un peu la goutte d'eau qui fait...
La soirée qui nous attends va être rapide et longue à la fois. Toutes les demi heures il y a une blanquette pendue sur le fil, touche ou pas touche la chose est entendue, inutile de laisser le ver de rimini nager bien longtemps car une blanquette de trois cent est forcement accorchée sur l'hameçon. Nous n'avons pas beaucoup de répis entre les montées d'écureuils mais impossbile de toucher une poisson correct, seul stef va enfin concrétiser la soirée avec une blanquette de plus de cinq cent grammes prise dans la bande des cent vingt mètres. Bon il ne faut pas jouer des défaitistes mais je sent bien que ce soir nous ne ferons pas la prise de l'année, les jours qui ont précédé à celui-ci ont été d'une rare violence avec même une tornade sur st Maxime. Le seul gros problème ici c'est les barracudas, c'est la raison aussi pour laquelle il ne faut pas laisser trop longtemps l'appât dans l'eau, si par malheur une blanquette se plante sur la ligne et qu'elle ne fait pas de touches, il y a forcement un barra qui va renifler l'opportunité et te bousiller la ligne en dévorant ton poisson, par contre lui te fait une touche interstélaire. Voilà un contexte complexe à analyser pour une troupe qui est habitué à la roche, comment digérer une touche qui te fait exploser du 35 alors que le frein est libre ? Voilà des questions qui ont animées et abimées nos esprit sur le chemin du retour. Du coup, Antoine à très sommeil et ne se sent pas du tout de conduire, Stef à englouti quelques bières et craint de se faire planter par les forces de l'ordre en cas d'une contrôle. Moi je n'ai malheureusement rien bu et je suis désigné apte à conduire le gros camion de la DDE de six mètres de long re-masterisé en transport de fruits et légumes, avec le jour qui pointe j'ai vraiment sommeil moi aussi. Nous ferons une halte salvatrice obligatoire de quelques minutes sur l'aire de repos de st Maximin pour repartir au petit jour. Nous nous laisserons au même endroit d'où nous sommes partis la veille, sous les yeux du garlaban à six heures trente sous la rosée intense du matin, les portables sonnent encore...
Tient c'est Renaud,
- "Ro, j'ai fait une dodo à Carry, vé je te l'envoie sur ton tel !"
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Roro 26/05/2013 22:50
Renaud 26/05/2013 21:57
zonar 26/05/2013 20:38
Roro 26/05/2013 20:04
Max 26/05/2013 18:23
zonar 25/05/2013 16:17
Robin 25/05/2013 13:47
Renaud 23/05/2013 11:55