24 Novembre 2011
Comme toutes les années nous vous faisons à l'entrée de l'hiver un large dossier sur le matos calmars ou calamars, cela permet à tous le monde de pouvoir observer à quel point les evolutions sont grandes dans ce segment d'une pêche qui deviens de plus en plus incontournable. Même si cette pratique est encore considérée comme segondaire par les pêcheurs de surfcasting il n'empêche que traquer le calmar est bien plus évolué que certains le pense et pour tout dire bien plus technique car ici on va parler de leurres et lignes fines...
Le leurre c'est forcement de lourdes recherches techniques, une étude très poussée relative du comportement de l'animal visé car il ne suffit pas de tremper un bout de plastique de couleur dans l'eau pour qu'il attrape un poisson loin de là. Non là il faut souvent une animation spéciale et des couleurs bien particulières selon une saison donnée pour qu'une espèce puisse attaquer un leurre à un moment spécial. Malheureusement, le choix d'un leurre se limite dans 80% des cas à son prix, d'ailleurs il est difficile de sortir vingt ou trente euros une calamarette car nous savons d'avance qu'elle ne finira pas la saison ailleurs qu'accrochée à un rocher sous la surface. Pourtant le comportement d'un leurre est lié à son étude et même les calamarettes ne passent pas à travers. La finition joue un rôle majeur dans les mécanismes d'attaque du calmar, ils sont sensibles à des stimulis qui font mouche à tous les coups, sans eux la mer paraît vide et à ce propos les industriels l'on bien compris, ils font des calamarette très colorisées qui sont faites pour attraper plus de pêcheurs que de calmars. Des couleurs à la con, un prix dérisoire, de la rouille à gogo sur les hameçons et des tissus qui se barre dès la première pêche voilà ce qui se vends le plus mais le but est atteint pour le vendeur...
Ci dessus c'est l'expression de ce qui se fait de mieux en calmarette, des détails soignés qui font immédiatement la différence sous l'eau. Un petit coup de scion et le leurre par sur le flan en remontant légèrement à la surface, de plus il ne coule pas jusqu'au fond ce qui permet de faire des suspending fabuleux...
Il y a des différences fondamentales dans la conception, les leurres au dessus imitent un poisson et ci-dessous une crevette,
Ils ne sont pas fait pour les mêmes postes mais ont globalement les mêmes victimes mais ne réagissent de la même manière. Les premiers leurres sont comme des bombettes qui se stabilisent en fonction de la pression des couches d'eau et il faut donc choisir flottante ou mi-flottantes ou carrement plongeante, les cervettes vont directement aller racler les fonds pour trouver toutes les autres espèces de céphalopodes et ont un défaut majeur c'est de rester souvent accrochées aux obstacles.
Observer qu'ici il n"y a pas de bariolage dans le style taggs un soir de fête avec deux grammes d'alcool dans le sang, les couleurs sont proches du naturel et elles brillent dans les yeux des calmars.
A mon avis ce genre de calamarette au dessus cible plutôt les poulpes plus que le calmar ou la seiche et au contraire dessous plutôt le calmar.
Dessous nous allons vous montrer ce qui ne faut pas achetter, ce sont des leurres pour touristes qui vont vous dégouter de pêcher au calmar, nous les avons tous testés dans un peu tous les contextes avec la présence de calmars, les cités plus bas n'ont pas fait mouche ou peu.
Toutes ces calamarettes ont un prix de vente très bas sauf pour les deux dernières, elles sont utilisées en majorité par les pêcheurs occasionnels qui ne connaissent pas grand chose à ce qu'ils essaye de pêcher. Toutefois dans un contexte de nombreux calmars tous marchent et donc les différences entre eux se réduisent considérablement. En plus il n'y a pas d'indication sur la flottaison du leurre car le troisième modèle flotte carrement et le dernier coule comme un pierre ( pourtant rapala quand même).
Les couleurs justement...
Selon l'endroit il y a des couleurs qui marchent mieux que d'autres, ainsi quand vous pêchez à Cassis le bleu est une couleur qui doit dominer sur votre leurre. A la ciotat près de l'office du tourisme vous remarquerez que le plus souvent les leurres verts qui travaillent entre deux eaux marchent bien mieux par mer calme. Nous avons essayé à maintes reprises à Cassis une brochette de leurre sur la même ligne, même modèle, seules les couleurs diffèrent. A chaques fois le modèle bleu a trouvé un calmar, nous l'avons déplacé en haut ou en bas sans que cela ne change son attrait. J'ai même poussé le vice à essayer tout un panel de ces leurres, alors que mes copains sortaient les calmars à gogo, dans l'espoir de trouver dans le lot la perle rare qui pouvais marcher mieux que les autres. J'ai trouvé que la calamarette de chez YO-ZURI calamero bleu avait séduit plus que les autres, elle semi flottante et s'accorche peu au fond et une petite tirette suffit à la faire décoller, voilà un leurre à avoir toujours dans ses affaires.
Ci dessous voilà l'exemple d'un attrape couillon qui a fait languir beaucoup de pêcheurs car mettre un starlight dans une calamarette c'est tout l'inverse de ce qu'il faut faire. Le calmar n'est pas aveugle on peut dire même qu'il y voit mieux que les poissons et il ne réagit pas forcement à la lumière quand il y a peu de fond, il est trop visible, le calmar se méfie. A l'inverse quand on pêche en bateau et qu'il y a plusieurs dizaines de mètres ce type de leurre peut marcher correctement mais du coup la forme n'est pas adaptée.
Tout ces leurres ont une particularité semblables, ils ne nagent pas comme les autres leurres et d'ailleurs c'est toute la difficulté, comment rendre un bout de plastoche attractif quand il ne doit pas nager. Le calmar est curieux de tout et est prêt à sauter sur un peu tout à condition qu'il ne represente pas un danger immédiat et qu'il se déplace assez lentement ou juste par petit bonds. D'ailleurs la plupart du temps c'est la curiosité qui va les perdre car il ne faut pas les prendre pour des fadas ils savent bien reconnaître leurs maigres victimes, mais ce qui est le plus caractéristique de cette espèce c'est l'énorme instinct de prédation qui le pousse à attaquer plusieurs fois un leurre même si il s'y est lourdement piqué dessus. A ma connaissance c'est la seule espèce en mer qui peut se ruer aussi férocement sur sa proie au point de se perdre dans la folie de l'exitation. A vous de trouver le truc qui va déclencher une attaque par faim ou une attaque par agressivité...Ceux qui sont habitués à pêcher le calmar dans les ports ne savent pas vraiment ce que peut faire comme force un très gros sujet, mais les habitués des calanques qui se sont retourvés en ligne avec une vrai patate qui n'a pas l'ombre d'une envie de venir au bord savent à quel point il faut être sûr de son matos pour espérer le voir. Par sa conception il est une boule de muscles et de nerfs qui ne faut pas brusquer pour qu'il ne fasse pas trop de rushs, de plus le "tube" d'un individu d'un kilo et demi fait aux alentours de 70 centimètres qui est rempli d'eau. C'est presque deux bouteilles d'eau minérale...va soulever ça toi !!! Inutile de vous dire que si le fil est usé, la canne trop fine tout explose !!!
Pour résumer un peu, vous avez remarqué que dès la tombée de la nuit les calmars attaquent plus volontier des leurres que les sardines au bouchon et passé les huit heures du soir c'est plutôt l'inverse. Voilà un comportement plutôt difficile à expliquer mais qui s'établi presque toujours ainsi, cela induit l'idée que le pêcheur de calmars doit être à la fois, leurriste, pêcheur au bouchon et pêcheur de fond ce qui est royalement l'inverse d'une technique propre. C'est un peu la carte de l'oppotunisme que des gens comme nous font et refont à longueur d'années dans le but de piéger le plus succulent et le plus ludique des céphalopodes...
Le calmar.