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SILVERPECHE.com

la pêche de la daurade, du sars, du pageot, du pagre du calamar. Pêche du bord dans les calanques de Marseille, cassis.

PAGRES , SARS tout compris...

 Avec Marco tout peut arriver, il choisi avec soin les postes qu'il a envie de visiter, on fouille dans google heart pour essayer de trouver au mieux le chemin ou plutôt la direction de la marche vers la mer. Celui-ci est dans les placards depuis très longtemps mais nous n'avions pas pu le réaliser par manque de temps ou autre chose, c'est une de ces calanques vraiment inaccessibles au bout du monde... 

C'est un peu un parcours de fada qui ne s'adresse pas à tout le monde, n'aller pas à l'aventure dans ces coins car les chemins sont virtuels, les dénivelés imposent d'être en grande forme physique pour les franchir convenablement et si le promeneur ( voire le pêcheur) ne s'y est pas préparé sérieusement c'est immédiatement l'embrouille. Nous en plus nous sommes très chargés ce qui complique considérablement le sortie pourtant, c'est le soir idéal car il n'y a pas un gramme de vent la mer est formidablement lisse et toute la promesse d'une bonne pêche se profile enfin. La seule chose c'est ce sentier qui démarre à la verticale d'entrée de jeu, je ne sais pas combien de pauses seront nécessaires mais ça promet d'être une vrai aventure.

Nous parcourons de vallées abritées en sommets vertigineux, le spectacle est  grandiose, par contre nous ne savons pas exactement où nous nous trouvons sur la carte mais a direction de la mer c'est par là, alors allons-y. Beaucoup plus loin en contrebas des roches il y a un poste assez correct pour nous deux, j'ai pas dis accueillant hein, juste bien pour être pas mal c'est tout. Alors que nous posons nos lourdes affaires au sol un fracas sur l'eau nous interpelle, mais c'est un thon qui chasse !!! Un thon si près du bord à peine 30 mètres pour une surprise c'est une surprise, les poissons fuient dans tous les sens dans des éclats d'eau mais sans espoirs véritable cet énorme poisson va se remplir d'oblades et de bogues( je crois) qui pullulent à la surface et se casser le ventre plein pour ne peut être plus revenir.

Bon voilà, toute les cannes sont montées et la nuit va enfin faire son apparition tant attendue. Marco comme prévu commence à se prendre quelques touches copieuses et enregistre ses premières prises tandis que moi je m'abreuve du spectacle gigantesque qui me fait face.

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La lune presque plaine qui sort de derrière les montagnes au loin commence à nous faire un éclairage digne d'une bonne salle à manger, inutile pour les pêcheurs de congres d'insister ce soir, les congre ne seront pas de sortie, sauf que pour nous qui ne les péchons pas c'est la meilleure aubaine qui puisse nous arriver. On va pouvoir pêcher à la sardine posée au fond et ça c'est une chose que nous ne pouvons pas faire en temps ordinaire, alors nous allons nous en donner à coeur joie en "sardinant" tout le coin...

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Rapidement, des filets de sardine envoyées dans courant sans plomb va trouver quelques sars de très belle taille, des oblades malheureusement et des bogues que je mettrais bien au calmar si il y en avait, mais pour l'heure un bon coup de pied au cul suffira...

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D'un coup le courant se met en marche, les touches se déferlent sur presque toute nos cannes à pêche, tous les appâts sont convoités la chose devient très intéressante subitement. Un sar par ici, un autre par là la chose va durer une bonne heure et nous de cavaler de canne en canne pour essayer de tenir la distance...

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En plus pour ne rien gâcher il n'y a pas vraiment de petit poissons, les sars sont de taille tout à fait correcte ce qui peut vous donner la mesure du bal de ces touches. Le sar que tient Marco entre les doigts vous casse la canne en deux, alors quand c'est plusieurs canne qui ont trouvé ce genre de poissons la tension nerveuse est à deux mille dans nos veines !!!

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Puis soudain c'est le paradis, ma canne enregistre une énorme touche, un départ vers l'au delà comme on en rêve, mon frein hurle et le fil se dévide à toute allure. J'essaye de prendre contact avec le poisson qui m'envoie une décharge dans le scion qui me fait baisser les bras d'un coup ! Le ferrage doit être à la hauteur de toute façon je suis en 35 YUKI fluoro qui supporte presque 10 kgs pour le bas de ligne et en 40 pour le corps de ligne qui prends presque le double. Le combat n'est pourtant pas gagné car les rushs du poisson vont me mettre dans une situation délicate et je doit le travailler une fois à mi hauteur car pour la première fois mon matos alpha est mis à l'épreuve, mais rapidement il remonte avec soulagement car il n'y a pas de failles dans le fil ni autre ce qui nous permet en cinq (longues) minutes de voir un beau poisson. Le problème c'est qu'il ne viens pas du tout comme je le veux et le salabrer en équilibre dans le vide comme Marco se prépare à faire ne me plaît pas du tout. Prendre autant de risques pour un poisson c'est pas dans mon cahier des charges, mais mon ami ne lâchera pas car il veut ce poisson et se pendra par une main à moitié assuré pour au final se sécuriser comme il le faut, mais un peu haut pour toucher l'eau. Du coup je doit le sortir sur plusieurs mètres et le laisser tomber dans le salabre où Marco le récupère de main de maître...

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Là du coup la soirée prends uns forme agréable, mais l'histoire ne se simplifie pas ici...Le courant devient trop fort pour nos pauvres plombs qui voyagent sur le fond et font embrouiller toutes les lignes. il ne nous reste que peu de solutions, il faut tout mettre au raz des roches coupantes à souhaits. La solution c'est de virer les plombs et de se mettre au toc avec un autre style d'appâts.

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Dans un tup Marco me sort un morceau de seiche bien puant qui va nous aromatiser les doigts par dessus le goût sardine évoqué plus haut et voilà ce que j'ai pris à peine envoyé dans le courant...

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Tout est bien fini bien car ce sera un des dernier poissons qui va être pris, le courant va changer un fois de plus mais là d'un coup ça n'a pas eu l'air de leur plaire quand...Le thon qui était en sommeil quelques part vint faire des virgules bruyamment dans la mer mettant sûrement le menu fretin au pas...Plus de touches, plus d'adrénaline c'est un peu l'heure de faire dodo. Mais là c'est la cata car les moustiques vont nous aspirer un litre de sang chacun, impossible de fermer l'oeil, ils trouve une petite parcelle de la peau non recouverte et ils la mitraillent à mort. En gros tu passes la soirée à te filer des claques sur la joue, sur les bras, sur les cuisses et ça franchement c'est d'un désagréable pas commun.

Le jour se lève tendrement sur notre peau ravagée par les moustiques, nos bacs à poissons sont rempli de belles prises, les sticks vous passent sous le nez en rotant repus de sang, c'est l'heure de rentrer chez nous. La nuit est passée si vite en réfléchissant bien ce fut la soirée divine, celle que j'ai souvent demandé à la providence, des poissons, juste assez pour nourrir mon esprit et mon corps, mais pas trop pour ne pas lasser ma passion féroce de pêcher. C'est un juste équilibre que nous avons atteint ce soir qui me pousse à abandonner mes anciens postes devenus obsolètes pour ces nouveaux plus en accord avec ma philosophie grandissante...

En plus je pense que c'est un spot pour les calmars mais là je vous en dirais plus dans deux mois.

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