30 Décembre 2007
Pour la derniere pêche de l'année notre groupe presque au complet s'est réuni afin de célébrer à sa juste valeur ce moment
d'intense convivialité. Partis de chez nous de bonne heure nous voila sur le quai d'embarquement du
Brusc. Le temps est tout simplement formidable, il n'y a pas eu de vent de plusieurs jours nous sommes aux anges... Avec tout le manque de discretion qui nous fait habitude, nous rions comme des
fous et tous le monde en profite.
La traversée est brève ( 10 euros , enfoirés ! ) nous foulons la terre promise et porté par les rires nous progressons sans répis. Sur place, c'est tout simplement le paradis, loin le paysage
dévasté de Cassis !
Pas de traces de salissures, pas de débris laissé par les humains, Les cannes prêtes depuis une semaine au moins sont mises en un clin d'oeil en poste. Sardines crevettes et moules pour piège.Nos
coeur surexcités par ce spectacle grandiose nous pousse dans nos derniers retranchement d'espoirs ! Le coin est une succession de plagettes ravilloneuses entourées de petits ilots de
quelques mètres carrés immergés. Par-ci par-la une petite roche dépasse le niveau de l'eau comme des couloirs a poissons. Il y a trés peu de fond, tout est propice pour le loup et à la
bonne saison la dorade. Il y a des moules de partout, des crabes et des crevettes à peine plus petites que celle que nous achettons congelées.
Mes yeux petillent, a chaques coins il y a une surprise. Dans trois centimètres d'eau un gobie de deux cent grammes se crois à l'abris. Une petite rascasse se rempli de crevettes minuscules.
Camouflée dans les touffes de laitue une étrille me montre ses pinces bleues. A la limite tu viens les mains dans les poches et tu pêches avec ce qu'il y a sur place !
Bon quand je dis que David n'est pas venu, en fait il est déja sur place !!!!
Comme par magie, les touches ne tardent pas à venir. Une grosse touches par ici, une par là, sans trop de réussite mais tant pis c'est le panard !! Agrippé à mon
sandwich bière je profite du spectacle, cette nature m'offre sur un plateau ce que j'attend d'elle et cela suffit a mon bonheur. Je n'ai jamais de mémoire vu une eau si calme, pas la moindre
vague, pas le moindre souffle de vent, elle ressemble à un mirroir qui deflète les lumières de Sanary jusqu'au pied des roches. Qu'importe les touches ou ces pauvres poissons que leur appetit vas
perdre, je suis bien...
Vers neuf heures je n'ai que deux sars dans ma musette et n'ai plus de touches depuis un bon moment. Miche vient me trouver et pour me demander si j'ai envie de pêcher ailleurs. Voila le groupe
en route pour une autre branche du port que celle ou nous avons débarqué. Habituellment les port ça sent la pisse, il y a des crottes de chiens de partout , c'est sale et dans l'eau des
débris jonchent le fond, mais pas ici. Tout est nickel pas la moindre trace d'urine pas de dechets j'en ai le tournis et cela renforce ma haine contre les mecs qui se foutent de
tout.
Nous sentons un peu plus la fraicheur de la nuit et à peine les lourdes affaires à terre je bois café sur café pour tenir. Cedric et Miche ont une arme secrète contre la fatigue, c'est
leurs fauteuils pliables et bien calé sur l'une d'elle je lute un peu contre le froid. Avec mes potes je suis bien. Manque David et mon pote will avec qui j'en suis sur la soirée aurai été encore
plus délirante. Ce soir pas de montages trés soignés, pas d'appâts hors de prix, on est venu se poiler et nous avons la pêche comme excuse valable. Pour preuve, pas de morceaux de crevettes mais
une entière, nous visons essenciellement le gros poissons comme le loup ou une congre taille record, les sardines entières vont nous y aider. Plus loin belle touche ! zut un fiélas d'a peine
trois kilos, puis un autre ...
En observant l'eau du coin de l'oeil je m'appercoi que des barracudas rôdent près du quai !! Il faut dire que nous rions tellement que nous ne sommes pas du tout attentifs a ce qui se passe
dans l'eau. Les histoires fusent dans tous les sens et nos cannes sont un peu à l'abandon. Décidé a pêcher quand même je lance mon leurre fétiche nager sous la surface... Je vois les barracuda
suivre mon leurre de trés près sans le prendre puis se detourner d'un coup à chaques coups!! mince il n'en veulent pas !!! soudain, je vois dans l'éclairage des lampadaires un forme brune qui
suit mon leurre puis qu'il le prend doucement et le relache aussitôt... c'est un calmar ! Miche et cedric vont inspecter les abords des longs quais. De loin et avec toute la discretion qui
nous carctérise, ils crient et leurs fines voix qui résonnent dans tous le port... Un poulpe, un poulpe il est énorme !!!! sitôt dis, sitôt pris. Puis c'est tout le port qui sait
maintenant qu'il y a des seiches! aussitôt dis...
Le jour pointe lentement, la navette qui vas nous faire la traversée n'arrive que dans plusieurs heures, nous sommes explosés... Nous n'avons pas pris grand chose mais on arrive encore a
déconner plein tube. Puis vers 6 heures du matin c'est a grand regrets que Miche nous donne le signal, il est l'heure de plier boutique. Toutes les cannes sont méticuleusement repliées, les
boites rangées, les saletées ramassées et laissés le coin comme nous l'avons trouvés. La fatigue s'est définitivement emparée de nous et les pronostics sur le sommeil vas bon trin.
les précieux sacs sur le quai ressemblent a un tas d'ordures la photo est obligatoire !
Le retour sur la navette vas être cruelle a Patrice qui ne tient plus les yeux ouverts, "il est dedans" pour finir une bonne scéance de grattage des pare-brises et un retour au foyer laborieux,
voila notre dernière pêche de l'année qui décidement ne ressemble pas à une soirée de pêche ordinaire... J'ai déja la nostagie de ce coin et ce fabuleux moment avec mes potes.Je sais que ce
moment passé avec eux est unique. Cette amitié qui nous lie en font d'eux mes frères de coeur, un don , un grand espoir. Quelques photos viendront s'ajouter ces jours-ci sur cette page.
A TCHAO JE VAIS ME COUCHER !!!
Ca c'est les ganaches du retour, patrice est au fond du trou !!