Ce dimanche après-midi je n'est rien de spécial à faire, je suis avachi sur le canapé à regarder pour centièmes fois les exploits flash Mckeen dans le poste de télévision. Le vent souffle fort dehors et j'ai beau tourner la soirée qui arrive dans tous les sens, si je sort je ne voit pas comment je vais arriver à pêcher correctement. Mais à force d'y penser l'espoir refait un peu surface mais je me dit que caler une ligne avec ce vent ne fera que faire regretter d'être sorti. non là il me faut une pêche a une seule canne et quelques bricoles que je vais pouvoir remballer en urgence si comme prévu la pluie arrive. hé bien c'est une sortie aux calmars que je vais tenter, il ne me reste qu'à trouver le bon poste et c'est là que les ennuis commencent.
je part en voiture vers mes calanques, sur la route j'ai tout le loisir de faire mes premiers plans en voyant la tempête qui sévit sur la mer. A vrai dire je ne sait pas si j'ai fait le bon choix de sortie ce soir car à vue de nez je ne sait pas ce qui m'attends en bas. une fois sur place, les cliquetis du moteur bercent ma solitude face aux éléments dechaînés. Je farfouille dans le boite à gants en l'espoir de trouver un peu de courage, quand, un motard se rammase une belle gamelle juste devant moi. Mince ! je sort avec précipitation de la voiture et le vent me décoiffe avec rage, mais je court pour porter assistance à ce gamin malchanceux. Le malheureux à glissé sur une épaisse couche de sable raviné par la puie, mais après examen du gars et de la moto il n'y rien de vraiment grave, tant mieux...
Bon allé roro, quand faut y aller, faut y aller...Je prends mes quelques affaires envoyées à la hate dans le fond du coffre un peu à contre coeur, mais je n'ai que quelques dizaines de mètres à faire et si ça me gonfle j'ai tout le loisir de rentrer chez moi. les giffles de vent et la pluie qui arrive ne m'aident pas vraiment à me sentir bien, mais la mer est assez calme car elle pousse vers le large, avec un peu de chance je devrait pouvoir tirer mon épingle du jeu car là,très bizarrement je me sent plutôt confiant. Dans un petit coup de poignet contrôlé mon bouchon va se poser non loin du bord, avec le courant j'espère qu'il va s'éloigner et ainsi balayer du terrain. Bon, ce n'est pas trop mal après tout, j'ai un peu lesté la calamarette avec une olive de 20 grammes cela permet de voir le bouchon bien droit sur l'eau malgré les fortes rafales sur l'eau.
Il est temps de me rouler ma première cigarette sous une pluie un peu insistante, les gouttes me font ramolir le papier et le vent malmène la flame de mon briquer, mais que cela ne tienne, je ne vais me laisser intimider par quelques grosses larmes de pluie. Contre toute attente je voit mon bouchon lumineux qui s'enfonce d'un coup sous la surface, la touche m'a l'air un peu violente pour un calmar, mais il remonte à la surface et se couche aussitôt, bon, je suis un perdu mais c'est l'heure de remonter la ligne. Hééééé, je le voit à la surface c'est un gros calmar !!! J'en ai presque la larme à l'oeil tellement j'ai failli ne pas y croire, mais........Le vent à pris le fil de ma ligne et l'a liguaturée autour d'une roche tranchante, c'est un scénario courant ici et je viens de me faire avoir encore une fois. J'ai beau essayer de défaire le fil je doit me résoudre à couper et essayer tant bien que mal de " crochetter" avec une turlutte le montage qui s'éloigne inexorablement. A ce petit jeu assez courant chez les silver j'ai acqui une certaine dextéritée qui va me servir encore une fois. Malgré le vent de fada qui m'envoie le leurre dans tous les sens en une vingtaine de lançés j'arrive à remonter tout l'ensemble à la faveur d'un gros coup de bol. En fait je viens de comprendre, ce n'est pas que je suis très habile, je pense que j'ai une chance de tous les diables et elle a sévit encore une fois. Car quand je pense à la situation, arriver à accrocher une ligne qui dérive à 20 mètres avec une turlutte ultra légère, non là je confirme, c'est du bol ou alors j'ai plus qu'à m'inscrire aux championats du monde de récupération de bouchon dans la tempête je suis sûr de gagner le premier prix! Pendant ce temps le gros calmar a foutu le campavec les restes de la sardine et moi j'ai tout récupéré, bon...
L'attente va durer jusqu'à onze heure, je suis très mal installé car les roches sont coupantes, le vent ne faibli pas et la pluie s'invite régulièrement ce qui me complique la tâche pour détecter une touche. Soudain le bouchon qui se tient à 40 mètres se fige et plonge d'un bloc sans transition. Le temps de reprendre la canne en main et le flotteur refait surface sans que ma prise ne se soit piquée. je sent bien que quelques chose se trame sous la surface et je doit rester concentré malgré les bourrasques bruyantes qui frisent l'eau sur une immense étandue d'eau. A vrai dire je ne sait pas si c'est un calmar ou un barra qui me fait ça, à ce stade tout reste possible. C'est alors que je suis contraint d'appliquer une technique de leurristes quand rien ne marche, je me sert de ma sardine comme d'un leurre mais en moins violent toutefois à cause de l'aspect mou de l'appât. L'astuce consiste à faire de longues tirées amples mais sans réelles pauses, ou alors très brèves, j'ai remarqué que cela incite le calmar chipoteur à attaquer une proie qui s'enfuit. Hé bien ça marche, en quelques coups de manivelles je sent une belle tirée qui me bloque, je doit garder le fil bien tendu mais je suis prêt à rendre la main si nécessaire. Les coups dans le scion ne trompent pas j'ai bien un calmar qui s'est laissé séduire par cette animation, il sera mis dans le bac au terme d'un petit combat. Dans la foulée la ligne est renvoyée au même endroit et sans répis le bouchon plonge à nouveau. Un deuxième calmar est venu intercepter ma sardine à la faveur de la coulée lente.
Je rentre à la maison car il est minuit, j'ai fait ce que je devais faire et de plus j'en ai aussi raz la casquette de cette météo. A la maison je vais détailler les précieuses prises en attente de les cuisiner et les réserver au frigo couverts d'une pellicule de film alimentaire.
Le lendemain je décide de préparer quelques poissons pris Vendredi soir. Les pageots sont poissons de choix pour les amateurs, on peut même les préférer à beaucoup d'espèces et je vais démontrer à mon ami de passage qu'il ne faut presque rien pour mettre en évidence toute la saveur d'un poisson. Exit la montagne d'épices ou de fenouil, les arômates exotiques et tout ce qui peut dénature le goût d'un met simple.
Zeste de citron, ail, oignon, un demi verre de vin blanc, sel et poivre.
Le fenouil doit être utilisé avec prudence, d'ailleurs pour ces deux poissons voilà ce que l'on doit mettre et en mettre un peu plus c'est de trop !
Par contre la papillotte doit être finement élaborée de façon à faire une étuve, le poisson doit cuire avec son jus et les quelques ingrédients mis dedans.
15 minutes à four chaud suffisent, pendant ce temps j'ai fait quelques nems et quelques samossas. Mes enfants vont les dévorer pendant que mon épouse et moi dégusterons les deux poissons tout en buvant un bon rosé glacé de Bandol. Je vais raconter à mon épouse tout ce périple rocambolesque, où seuls les fadas seront sortis, par ce que là, faut vraiment être fou pour être sorti, non ?
Voilà...c'est ça la pêche....
Bises les gars !
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Syl34 16/09/2015 07:40
syl34 17/09/2015 20:17
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 16/09/2015 12:43
lesardigne 16/09/2015 06:00
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 16/09/2015 12:43
bernard 15/09/2015 21:13
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 16/09/2015 12:45
alainpaddy 15/09/2015 19:27
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 16/09/2015 12:45
pecheurfou83 15/09/2015 17:33
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 16/09/2015 12:47