En parcourant les lignes de mes anciens articles ou des nombreux articles de mes anciennes revues rangées dans une armoire, j'ai pu constater que tout est un long recommencement, même si l'on remarque qu'il y a une sorte aggravation dans la pose de mailles il faut bien dire que leur absence n'a malheureusement jamais existe dans ce siècle. Ce qui pose problème c'est cette pression grandissante qui peu à peu désert le marché de la pêche de loisir aux jeunes pratiquants. Nous les vieux cons, nous ne seront pas directement impacté par tout ce remue ménage car la pêche ne s'impose pas à nous comme une épreuve ou une expérience à tenter, elle fait partie entièrement de toutes nos aspirations et, est, pour nos esprits encore juvéniles le meilleur refuge contre l'ennui. Nous avons trop de souvenirs d'enfants entre ses bras et bien souvent la réalité s'efface quand nos esprits de mettent à vagabonder, il ne reste devant nos yeux que le film ancien de nos exploits passés qui semblaient éteints mais qui reviennent du fin fond des temps pour quelques secondes. C'est une sorte de communion intime et nous avons tous fait nos apprentissages contre les palissades faces à la mer, là où la roche est dure et les chemins dessinés qui fuient semblent encore aujourd'hui bien mystérieux. Pourtant il nous reste encore bien des choses à accomplir ici, l'école des calanques ne nous a pas encore livrée tous ses secrets, son histoire est bien trop longue pour nous et je ne sait pas si un jour nous pourrons en faire le tour. Mais les générations futures ne le verront pas de cette façon, nos histoires Pagnolesques ne seront que des anachronismes dans une époque révolue, une époque où le poisson était là, sous les eaux, et nos vers miracles durement trouvés ne seront que le reflet d'un gigantesque n'importe quoi. Ces générations naissantes parleront sans doute de quelques couillons comme nous avides de souvenirs venus user leurs culottes sur le comptoir des calanques avec nulle autre désir que de revenir au matin avec quelques poissons rutilants.
Malgré tout l'histoire s'inscrit, les longues heures passées à pêcher pèsent aujourd'hui lourdement dans notre quotidien car c'est toujours avec grand plaisir qu'on se retrouve entre amis parfois, pour rien...Mais qu'importe après tout, nos rêves annuels nous mènent la vie dure quand on parle de poissons. Ha oui les poissons, c'est le moteur supersonique de toute une industrie dont nous faisons parti. Chaque années nous profitons de toutes ces inovations qui redonnent l'espoir d'aller plus loin et de faire un peu mieux. Je ne peut pas vous raconter le nombre de fois où je suis parti bille en tête seul dans les calanques avec quelques inovations en poche, tout se fabriquait à la maison et parfois même quelques heures avant de partir. Mais le poissons était une passion qui nous a fait faire les rêves les plus fous et malgré mes postes soient loin de tout, la solitude ne m'a jamais dérangé.
Pour la petite histoire je me suis décidé à pêcher sur d'autres postes que que ceux de Marseille, à travers quelques fenêtres météo j'ai pu aller constater le désastre qui existe dans le monde de la pêche. Oui là je parle de désastre...Quand on pêche toute l'année à plusieurs kilomètres de toutes vies on ne saisi pas toujours le bordel qui existe tout près du rivage. Ainsi un soir je me suis rendu à la pointe du Corton alors que la mer était calme. J'ai pris ce coin car il me semblait un peu plus isolé que la plage de la reine et les Lombards, les franges de sable tranchent bien avec la posidonie et la douceur du temps m'a franchement emballé alors pourquoi pas ? De toute façon vu l'heure à laquelle je suis parti de chez moi je n'ai pas trop le choix.
Je n'ai le temps que de faire quelques clichés avant de prendre mon premier poisson, il ne fait pas encore bien sombre tout s'annonce plutôt bien. Les touches augmentent avec la tombée de la nuit et la fraîcheur aussi, mais dans la pénombre une déconvenue de taille se profile...Moi je suis bien assis sur une roche encore chaude avec mes bières et mes clopes, je peut à loisir profiter des titillages intempestifs sur les bibis congelés que j'ai réussi à envoyer à bonne distance. Au fil de la nuit je suis las de ne prendre que des blanquettes minuscules et je peste de ne pas tomber sur une belle prise quand...Je remarque une lumière dans l'eau...Mince il y a un chasseur sous marin qui braconne, il passe à quelques dizaines de mètres et balaye méticuleusement tout le coin. Bon, il est onze heure et je n'ai plus qu'à remballer car là, la pêche est finie. Mais qu'elle fut ma surprise de voir au détour de la coline qu'en fait, il y a aussi beaucoup de monde sur la plage. En fait de la pointe Cacau jusqu'à Canaille chaque crique ou avancée vers la mer est occupée, le phare compris, les filets sont éparpillés un peu de partout...Pauvres poissons. Les feux crépitent sur la plage, sous canaille et dans la petit crique, wahouuu j'en perd mes mots.
Dimanche c'est le grand retour au bord de l'eau pour la petite troupe, il y a Stef et un copain ( yo ! ) et tous les trois nous nous retrouvons à callelongue. A première vue il n'y a pas de filets dans le secteur ce qui pourrai laisser penser qu'avec un peu d'énergie dans les biceps nous allons enfin pouvoir renouer avec le poisson. Comme à son habitude Stef déploie une véritable armada de cannes à pêche tout le long de son coin, moi j'ai l'air d'un vrai touriste avec mes deux cannes phosfos, remarque, il prends plus de poissons que moi et ceci explique celà...
Pourtant ce soir nous n'allons pas être débordés par les touches, il y a bien quelques belles tirettes par moment mais elles restent sans suite. Par contre les appâts du style ver de chalut, mouron se font systématiquement nettoyés même bien saucissonnés, seuls les bibis arrivent à resister quelques instants. Voilà encore une pêche qui ne se passe pas super bien. Mais il y a quand même un truc de bizarre qui se passe sous les eaux en ce moment, il semble qu'il n'y ai beaucoup de juvéniles et peu de beaux poissons, du moins chez nous...En discutant avec Stef nous comparons les soirées qui se sont alignées depuis ces deux derniers mois sur différents postes et nous arrivons à la constatation qu'il semble que les poissons que nous cherchons sont ailleurs. Bien sûr on arrive toujours à bricoler quelques sujets corrects mais quand on lorgne sur l'année 2014, pour nous on est loin du compte.
Nous partirons vers 3 heures et demi avec un pageot et un beau pagre dans la musette, Stef à eu trois touches, Yo en a eu deux et moi seule mais avec un gros départ de frein ( ouff). Bon je vous empile les photos car côté aventure là c'est plus léger mais...Je suis en congé d'ici peu, je vais reprendre avec joie le chemin des calanques car une brève intrusion en son sein m'a permi de constater qu'une espèce très saisonnière refaisait son apparition annuelle, hé hé hé hé, à plus les gars !
En plus j'ai fini la terrasse samedi, il ne me reste plus qu'à finir complètement le four à pizzas je serais un peu plus dispo pour la pêche.
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alainpaddy 01/06/2015 15:37
steph 28/05/2015 19:24
bernard 27/05/2015 16:02
bernard 26/05/2015 18:43
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 27/05/2015 10:41
zak 26/05/2015 18:25
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 27/05/2015 10:43
pecheurfou83 26/05/2015 09:41
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 27/05/2015 10:44
Landri 26/05/2015 08:15
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 27/05/2015 10:46
syl34 26/05/2015 07:35
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 27/05/2015 10:48
Clément 26/05/2015 03:24
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 27/05/2015 10:53