Pour une fois l'histoire de ma sortie va être courte car j'ai décidé d'aller pêcher alors que dehors c'est la tempête. Je sait bien que dans ces conditions inutile d'espérer faire une belle pêche ( quoique ) il me faut juste un petit bout de terre à l'abri pour être heureux. Ma prospection va commencer par Marseille, là je sait que ce ne sera pas jouable même dans les recoins mais vu qu'il est tôt je peut me permettre de faire le grand tour des postes que je connait.
Arrivé à callelongue le ton est donné, inutile de sortir les affaires de la voiture ce n'est pas ici que je vais pêcher, déjà rien que de rester debout pour prendre quelques photos relève du défi. A quelques pas plus haut une vieille dame n'a pas pu éviter la chute et emporté par le vent elle s'est étalée sur la route, sur FB c'est rigolo mais là c'est la réalité et je m'empresse de lui porter assistance. Un fois mémé dans la scéance photo peut reprendre...
Malgré que je suis foutu à la porte de ce coin je ne me lasse pas de faire des clichés tellement le spectacle est fantastique. Il est l'heure de prendre la route de Cassis, j'espère que ce sera du vrai Nord Ouest qui soufflera là bas car si ce n'est pas le cas je peut rentrer à la maison.
Le vent arrache tout sur son passage, les arbres se tordent et lâchent des branches qui finissent pas tapisser le bas côté de la route, même en voiture je suis obligé de corriger la trajectoire pour rester en ligne. Rapidement les portes de la presqu'île sont en vue, manifestement aux pieds des roches cela semble plus calme mais ici comme à Marseille le vent est démoniaque. Pas besoin d'aller prospecter plus loin ou d'aller voir en bas ce qui se passe, d'un coup d'oeil il est possible de voir un petit bout de mer entre les arbres et le chemin qui descend vers la mer, manifestement c'est tout plat, chouette!
La différence est flagrante, je peut enfin poser les affaires de pêche et commencer les montages, pour le coup j'ai prévu de caler aux poissons et aux calmars aussi, même si je n'y crois pas des masses l'essentiel c'est d'être au bord de l'eau. La température est bien glaciale, dès la tombée de la nuit il faut faire des pauses" mains dans les poches" pour pouvoir ligaturer les appâts.
Les cannes sont envoyées très loin car je vient de me rendre compte que je suis en face d'une trilogie très surprenante. En effet, la commande passée sur lightinthebox est arrivée un peu plus tôt dans la matinée à la maison, dedans il y avait du fil en 23 centièmes DAIWA exprès pour la distance et de la tresse huit brins en seize pour l'arraché. Le pêcheur à toute son aise pour poser le plomb derrière lui, le vent très fort souffle dans la direction du large sans pour autant se le prendre dans la quiche. Le résultat est rejouissant, on dirai que le plomb ne touchera jamais l'eau, je ne sait pas au juste ce que cela peut représenter mais c'est sûr l'appât est loin...
Maintenant passons à la friandise qui pourrai faire basculer la soirée, avec ce petit truc il faut s'attendre à tout, avec ce petit calmar on peut prendre à peut près tout ce qui bouge dans l'eau, mais il faut respecter la présentation pour qu'il conserve l'aspect d'un vivant. Pour qu'il soit bien décollé du fond je la "farci" avec un petit bout de liège, l'hameçon est placé "sous" le petit calmar pour qu'il reste toujours le cul en l'air mais à l'endroit. Ce n'est pas nécessaire de le faire sur des appâts plus gros car l'hameçon n'est pas assez lourd mais pour un petit appât de quelques grammes ça a son importance.
Bon voilà je suis calé à peut près tout ce que je voulais, pour enfoncer le clou il n'y a pas le moindre courant, malgré le vent qui fait ripaille sur la mer, les fils restent bien en ligne bouchon lumineux compris. Je vais pouvoir enfin m'installer bien confortablement dans un creux de roche et fumer amoureusement des clopes roulées à regarder la mer friser dans l'éclairage artificiel de Cassis.
A ce moment il est difficile de faire un pronostic sérieux, à vrai dire vu les conditions sont franchement hostiles je m'attends à ne rien prendre, de plus j'avoue que cette soirée n'a pas la même saveur que les précédantes. Pourtant je suis bien, le vent fait des tourbillons sur l'eau en emportant vers le ciel un nuage de brume arraché à la surface. L'ambiance est bruyante dans les arbres aussi bien que dans la mer, de temps en temps un objet plus gros passe et s'enfonce dans la mer. Là on aurait dit une chaise en plastique, je suis un peu loin pour voir mais dans le couloir de lumière de la ville il me semble bien que c'était une chaise ! Waohouuuu, je mesure à quel point je suis à l'abri ici, en haut ça doit être le vrai bordel.
Soudainement l'écureuil de la canne du fond claque contre la canne, c'est le montage au petit calmar, cela ne peut être le vent car le frein est réglé assez dur et ouis de toute façon il est bien lesté. Je ferre sans attendre car à cet instant cela peut être n'importe quoi qui est au bout .
Mouai, ça bataille bien mais je ne pense pas à la grosses patate, on dirai un beau sar, mince, il faudra refaire le montage...
Il est correct mais pas assez pour le garder, de toute façon je ne suis venu pour un loup ou une daurade, un pagre, un denti !!! les sars de cinq cent peuvent se pêcher n'importe quand.
Alors que je suis affairé à refaire le montage il ne faut pas lâcher de vue que le bouchon pêche lui aussi, les yeux font des allés/retours jusqu'au moment où...Je ne trouve plus la lumière du flotteur. A la hâte je remet le sar à l'eau pour aller remonter la canne au bouchon, j'ai beau chercher il n'est toujours pas visible. En quelques minutes la prise fait surface, je n'éclaire pas car il ne fait pas complètement nuit grâce à la lune mais j'entends des crachotis typique du calmar quand on le sort de l'eau. Je me tient un peu en équilibre pour pouvoir extraire correctement ma prise de l'eau, à ce moment une violente bourrasque me pousse, mon pied glisse et je me casse la gueule. Par chance là où je suis tombé n'est pas dangereux, c'est juste douloureux, mince !
Bon voilà, je vais vous faire quelques clichés de la bestiole et je vais rentrer, il est dix heures et demi et je n'ai plus du tout envie de rester. Je vient de me faire botter les fesses par les roches et c'est le signal qu'elles ne veulent plus de moi.
Sous la douceur qui s'installe je vais replier méticuleusement toutes mes affaires, une à une les cannes vont aller rejoindre le poste de fortune et finir attachées autour du salabre. Tout est repris et je ne veut rien laisser. La petite côte est avalée en quelques minutes, un tout de clé le moteur s'ébroue, la pêche est finie...
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Reno 27/02/2015 13:24
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 01/03/2015 17:13
Maillefer 26/02/2015 17:48
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 01/03/2015 17:13
marco 26/02/2015 11:49
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 01/03/2015 17:10
syl34 26/02/2015 07:17
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 01/03/2015 17:09
ange 25/02/2015 19:36
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 01/03/2015 17:04
zak 25/02/2015 18:51
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 01/03/2015 17:03
bernard 25/02/2015 15:38
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 25/02/2015 17:17
Nico 25/02/2015 11:33
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 25/02/2015 14:46
Nico 25/02/2015 11:31
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 25/02/2015 14:40
alainpaddy 25/02/2015 10:23
RORO, GREG, MARCO, GEGE. 25/02/2015 14:33