Oui l'été est presque là, fini les gelées matinales qui s'habillent de blanc sur le pare-brise des voitures, laissée pendue de travers à un crochet de l'entrée la veste doublée qui pesait lourd sur mes épaules, oubliés les dix sept heures trente dans la pénombre à pêcher le calmar, oui, l'été est presque là.
Je ne sait combien de fois ai-je rêvé à ces quelques instants de bonheur où la vie se montre enfin clémente, pas un souffle d'air ne vient gâcher mes pensées, aucune mauvaises nouvelles se profilent à l'horizon et comme pour finir en beautée cette longue période faste, nous avons fait la plus heureuse des connaissances.
Nicolas.
Il est parfois dans la vie des moments forts qui marquent un angle droit dans les détours de son destin. De peu de choses discutées à la hâte devant le parvi de maison le verre à la main jusqu'à la naissance de grands desseins il ne faut pas grand choses pour que tout change.
Nous, on a rencontré Nicolas, c'est le très attachant patron de Cabesto Aubagne. J'ai eu le grand plaisir de pouvoir l'arracher quelques heures à ses toutes ses incroyables obligations afin qu'il puisse partager avec moi une simple partie de pêche. J'avais envie de lui faire connaître simplement une petite partie de ce que nous faisons régulièrement c'est à dire surveiller la météo pour le choisir le poste de la nuit. Mais pour qu'un bonheur n'arrive pas seul nous allons partir avec une palette de vers fraîchement livrés par la maison Sud'esca. Nous avons beaucoup parlé du sérieux de cette entreprise sur le chemin et de toutes les perspectives d'avenir pour nous tous, ils ont se sont mis à disposition du marché pour le pêcheur et nous pensons qu'à ce jour ils n'ont pas concurents directs, point...
Mais du coup tout cela va peser lourd sur la balance de la météo de ce soir qui est absolument, "é-pou-van-table"!!!, je ne vais peut être pas pouvoir montrer un millimètre de notre pêche oportunite à ce merveilleux compagnon. De fil en aiguille j'ai accouché d'un poste dans le Var, oui pourquoi pas !!! Normalement sur les plages de Pampelonne nous sommes à l'abri du vent d'Ouest et si il y a une daurade qui traîne ce sera sûrement là que nous la ferons.
Franchement je pense que Nicolas porte chance car à peine arrivés sur les lieux tout est quasi parfait, il n'y a plus un gramme de vent, la mer est assez calme et il n'y a pas âme qui vive. Hé bé dis donc pour des conditions qui s'annoncaient déplorables au départ d'Aubagne là on est au paradis, je vais peut être pouvoir devoiler quelques trucs à mon copain à défaut de lui faire un show.
Nous n'avons pas vu les heures défiler tellement nous avons à nous raconter de nouvelles choses, pourtant dans l'ensemble nous avons pas mal de touches, d'ailleurs il suffit de s'asseoir quelques instants pour que uns des écureuils monte vers le ciel.
Ce soir les blanquettes sont de sortie et nous allons en faire quelques unes à la suite mellées aux sars corrects. C'est un peu tout cela que je voulais montrer à Nicolas, on part d'aubagne sous la tempête pour aller à l'autre bout du Var pour y trouver un minuscule recoin de paradis. La pêche il faut y croire et n'est pas un long cordon de prises record mais un succession de situations qui poussent toute l'équipe à se déplacer en fonction de tout pleins de paramètres autres que le naturel. Ca donne des trucs qui ne sont pas du tout maîtrisables et quand on fait belle pêche c'est de la chance car on est là, le poisson est là, et pas à côté...
Mais ce que j'apprecie par dessus tout c'est que ce jeune homme de 35 ans se met naturellement à la portée de gens comme nous, il n"hésite pas à s'investir corps et âme et à traverser deux départements tortueux dans une clio pourrie qui surchauffe au moindre embouteillage en compagnie d'un fou furieux des calanques à son volant. Cela impose forcement le respect les gars...
Nous allons repartir vers trois heures du matin avec quelques blanquettes dans la biasse suivi d'un longue marche de 50 métres dans le sable pour rejoindre la voiture , mais la route qui serpente dans l'épais massif des maures est long, de virages en virages tortueux aux longs cordons d'autoroutes nous arrivons à Aubagne au lever du jour.
Fini les gelées matinales qui nous faisaient dresser les épaules au moment de nous dire à la prochaine au cul de la voiture, on est là avec juste un polaire sérigraphié multicolore sur le dos à se promettre qu'il y aura une autre fois...
Bon allé pour résumer,
Sud'esca à rempli les bacs de Cabesto, désormais nous pouvons aller pêcher avec les meilleurs appâts au pris sud'esca/cabesto...
Ni plus, ni moins...
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Nicolas 05/05/2014 23:28
RORO 06/05/2014 08:20
alainpaddy 04/05/2014 18:12
roro 04/05/2014 20:36
renaud 04/05/2014 13:25
roro 04/05/2014 20:35
alinpaddy 03/05/2014 23:50
roro 04/05/2014 13:20
Bert 02/05/2014 23:49
roro 04/05/2014 13:09
Jm alias oletta 02/05/2014 23:18
roro 04/05/2014 13:07